Land art

Mon parcours en histoire de l’art, puis en horticulture et en foresterie urbaine, m’ont naturellement amenée vers le land art. Si, dans l’histoire de l’art, le land art est souvent perçu comme un mouvement artistique qui consiste en la création d’oeuvres d’envergure, souvent destructrices, dans des milieux vastes et reculés, c'est parce qu'on a en partie occulté le travail artistique femmes dont les créations génèrent une tissage singulier entre le territoire et les communautés de vivants humaines et non humaines. Inspirée par ces nombreuses femmes artistes, des années 70 à ce jour, je valorise de plus petites interventions qui permettent de tisser des liens avec le territoire, avec son histoire naturelle comme avec les récits des gens qui l'habitent, le traversent et l'honorent. Par cette pratique artistique et sociale, je cultive une éthique du care et valorise une relation avec le territoire ancrée dans la justice environnementale.